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Famille: 

Amaurobiidae

Détails

Quatorze espèces d’Amaurobiidae se trouvent au Québec, dont Amaurobius ferox et A. similis, qui sont introduits d’Europe. Amaurobius similis ne comptait qu’une seule mention en Alaska (Leech 1972) jusqu’à ce que Dumais (1994) capture quelques spécimens dans la région de Ste-Hyacinthe, près de Montréal. En Europe, d’intéressants comportements ont été observés chez ces deux espèces. Avant l’accouplement, les mâles d’A. similis titillent les toiles des femelles à l’aide de leurs pédipalpes. Ils produisent ensuite une série de vibrations de l’abdomen, puis se rendent jusqu’à la retraite de la femelle (Clousdley-Thompson 1955). Chez A. ferox, cette séquence est encore plus complexe. Krafft (1978) a démontré que la fréquence des vibrations et la combinaison de mouvements sont différentes pour chaque espèce. Lemasle (1977 in Krafft 1978) suggère qu’une phéromone imprégnant les toiles des femelles provoque ces comportements chez les mâles. D’autres faits sont également signalés pour A. similis : Gillespie (1981) a démontré que cette araignée évalue le potentiel de capture d’un site avant de s’y installer. L’araignée procède à un pré-échantillonnage à l’aide de fils de soie pour sélectionner un endroit où les proies sont abondantes. Bien que ces résultats soient le fruit d’observations en laboratoire, Gillespie (1981) suppose qu’A. similis procède de la même façon en nature, ce qui explique les fortes concentrations de cette espèce dans des habitats où les proies abondent.
Les espèces appartenant aux genres Amaurobius, Callobius et Cybaeopsis sont associées à des microhabitats sombres, frais et humides, comme les dessous d’écorce, les fissures des parois rocheuses, la litière des forêts et le dessous des pierres (Kaston 1948). Comme son nom l’indique, A. borealis est une espèce associée à la forêt boréale, où elle se trouve sous les débris ligneux, sous les pierres et dans la litière des forêts feuillues (Leech 1972). Callobius bennetti (fig. 128) est l’amaurobiide le plus commun du Québec. Il est associé à la litière des forêts et sa répartition est restreinte à l’est du continent (Paquin et LeSage 2001). Les araignées de cette espèce peuvent vivre jusqu’à deux ans (Kaston 1948). Callobius nomeus présente une répartition différente car il s’agit d’une espèce boréale avec une extension méridionale dans l’ouest du continent (LeSage et Paquin 2001). Elle est associée aux forêts de conifères, où elle est fréquente dans les souches (Leech 1972). Cybaeopsis euopla est une espèce fréquente dans les litières décidues, et comme pour Cybaeopsis tibialis, la forme en trident des tibias des palpes des mâles les rend faciles à reconnaître. Les toiles construites par ces espèces sont désordonnées et irrégulières. Les fils créent un enchevêtrement de soie joint à la retraite centrale, où se trouve l’araignée. Roberts (1995) rapporte que la soie du cribellum des Amaurobius a une apparence bleutée lorsqu’elle est toute fraîche (elle est renouvelée à toutes les nuits), et qu’une fois apposée dans la toile, elle est particulièrement collante, avec une texture qui rappelle celle du velcro. Les sacs d’oeufs sont aplatis et attachés aux pierres près de la toile, puis recouverts de soie blanche (Gertsch 1949). Lors de la confection du sac, l’araignée incorpore quelquefois de petits débris, ce qui résultent en un meilleur camouflage. Les femelles demeurent avec les sacs d’oeufs jusqu’à ce que les jeunes araignées soient sorties.
Roberts (1995) mentionne que les espèces d’Amaurobius réagissent aux vibrations d’un diapason placé près de la toile. Elles sortent de leur retraite, même en plein jour, confondant probablement les vibrations du diapason avec celles qu’émettrait une proie prise dans la toile.
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